Tu connais l’histoire derrière Bohemian Rhapsody de Queen ? 🥁🎸
Si tu as vu le biopic certainement, sinon laisse-moi te faire un rappel (tu l’as ? 😁) :
Après enregistrement, mixage et accord artistique de tout le groupe, satisfait du titre, le morceau faisait 5:55 min.
Quand les membres de Queen sont allés voir leur producteur pour faire écouter ce futur tube, Freddy Mercury demanda à ce qu’il devienne un single et passe vite en radio.
Son producteur lui fît gentiment comprendre qu’à la radio, on ne passe pas un morceau de cette longueur, que ce sera un échec. Il refusa catégoriquement.
Freddy s’énerva un peu, puis lâcha l’affaire. Enfin …
Jusqu’à se retrouver dans l’émission de son pote Kenny Everett sur Capital Radio, où il lui passa le 45 tours (si tu ne comprends pas 45 tours, je suis ravi de voir que des jeunes lisent mes articles 🧒🏻) sous la table, lui fît un clin d’œil et lui dît : “c’est pour une écoute perso hein ? Tu me balances pas ça sur un site de streaming !” (oui, du coup je m’adapte à mon jeune public)
Évidemment, son pote Kenny a compris le “dossier”, il commença à passer des petits bouts plus tard dans son émission et finît par passer le morceau en entier, 14 fois en un weekend ! Et ouais, faut pas faire un clin d’œil à Kenny.
Le reste appartient à l’Histoire.
Bohemian Rhapsody, c’est une chanson de 5:55, sans refrain, qui met en scène un opéra complet, en passant par un mélange de mix a cappela et hard rock.
C’est un mélange de tous les styles du groupe, c'est quasiment un album en une chanson, bref, c’est complet !
Et pour ces raisons, titre “normalement” impassable en radio.
J’ai retrouvé un peu cet esprit récemment chez un artiste que j’adore : Damso avec son titre "Mosaïque Solitaire" de l’album Ipséité, qui est devenu ma chanson préférée de cet artiste.
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La culture de l’instant n’est pas immuable
Bon, en commençant cette newsletter je m’étais dit que je ne parlerai pas des contenus trop “trendy”, parce que je partais tu principe que tu pourrais déjà connaitre, et je n’aime pas te faire perdre du temps, c’est ma proposition de valeur de t’en faire gagner au contraire.
Mais, CE blog, je ne peux pas passer à côté. Ces billets sont ce que j’ai lu de plus brillant sur internet depuis des années.
Et ce que j’aime par dessus tout, c’est le caractère, l’état d’esprit et le point de vue de l’auteur principal : Tim Urban.
Dans une ère où il faut publier tout le temps pour rester à la page et ne pas sombrer dans l’oubli (je sais de quoi je parle), Tim publie “une fois de temps en temps” comme il aime à le dire.
Dans une ère ou l’article qui dure de 1 à 3 min de lecture est roi, Tim écrit quasiment un mini livre par post, qui te demande parfois (souvent ?) pluieurs heures de lecture.
Et dans cette ère là, ses productions culminent à plusieurs millions de vues.
Comment arrive-t-il à réaliser cette magie ?
Pour trois raisons selon moi :
😂 Il est drôle. Mais genre vraiment drôle : il parle de sujets de société, plutôt actuels ou au contraire historiques. Il parle aussi de célébrités. Le tout avec beaucoup d’humour, donc tu as l’impression d’écouter un pote te raconter une histoire, c’est frais, et il positionne ses dessins infantiles au bon moment pour vraiment te faire rire encore plus que son ton.
🛠 Il fait des analogies : c’est un principe fondateur de la pédagogie. Si tu vises une cible large et non spécialisée, il faut partir du principe que tout le monde n’a pas le même niveau de départ. Et rien de tel qu’une bonne analogie pour faire comprendre les idées principales qui ressortent de ton article.
💎 Il est rare. Justement. Dans ce monde de précipitation, lui il est absent : il est très peu sur les réseaux sociaux et il sort un article tous les quelques mois, donc tu l’attends, un peu comme PNL. Enfin si tu aimes PNL…
Ce que je préfère …
Alors, pour te donner envie d’en savoir plus, je vais te parler de deux articles :
“Why Generation Y Yuppies Are Unhappy”
C’est l’un des articles “courts” (là, si tu cliques, tu vas te poser beaucoup de questions sur ma notion de ce que “court” veut dire) qu’il fait de temps en temps.
De quoi ça parle en résumé :
Il parlent du mal-être des “générations Y” d’un milieu aisé qui vit en ville (nous on dirait les GenY CSP+, lui il appelle ça les GYPSYs),
Il part d’une formule : bonheur = réalité - attentes,
Nos parents/grands parents avaient des attentes moindre : en sortant de la guerre, le but était de trouver un job et de mettre toute la famille à l’abri. Cétait une vision très sécuritaire, peu risquée mais qui menait à un niveau de satisfaction correct.
Notre génération (yep, je suis GenY, #déso) a vu ses parents faire un travail difficile, parfois sans intérêt et surtout sans en attendre plus, ce qui nous semble impossible à nous. Nous voulons faire plus, faire quelque chose de beaucoup plus ambitieux, parce que nous, on est spéciaux tu comprends ? #OkBoomer
Et comme nous avons une ambition démesurée, nous pensons que nous méritons le respect et l'admiration qui va avec... Sans avoir rien fait ... En toute modestie.
Puis nous nous rendons compte que le chemin est dur, long et demande beaucoup de sacrifices.
S’ajoute à ça, avec l’avènement des réseaux sociaux, notre fâcheuse tendance à comparer notre intérieur, notre propre succès, à l'extérieur des autres, autrement dit ce qu'ils veulent bien nous montrer, sans montrer ce qui ne va pas chez eux.elles bien sûr.
Donc nous finissons par nous sentir absolument nul.le.s, à la fois face à la charge que demande notre ambition, et à la fois face au succès que nous imaginons chez les autres.
L'article se termine en trois points :
1- 🌙 Restons ambitieux, le monde est rempli d'opportunités qui naissent tous les jours, et nous pouvons les saisir avec un niveau plus élevé de risque que nos parents et grands-parents.
2- 🦄 Mais arrêtons de penser que nous sommes spéciaux : c’est en travaillant, en provoquant des expériences concrètes, en vivant complètement que nous pourrons nous remplir et devenir quelqu’un avec un certain succès que nous aurons nous-mêmes défini avant,
3- 🤳🏽 Et surtout arrêtons de nous comparer aux autres, occupons-nous de nos affaires. Tout le monde a autant de cicatrices que chacun.e de nous, autant de douleurs, de peines, de difficultés, ce ne sont juste pas les mêmes et les autres ne les affichent pas. Conclusion : chacun sa route (Tonton David, c’est Boomer ou pas ?)
“The Cook and the Chef: Musk’s Secret Sauce”
Alors lui, il est très, très, TRÈS long ! Mais c’est mon préféré de tous. Je vais te le résumer aussi, mais il faut vraiment le lire, il est tellement magique.
De quoi ça parle en résumé :
Tim a fait une série sur Elon Musk : il a pu le rencontrer, discuter énormément avec lui, et il a fait une série d’articles pour “comprendre” comment Musk a bâti toute son histoire.
Dans cet épisode, il parle de la façon de penser de Musk, il dit qu’il fonctionne comme un “logiciel”
En gros, il a un module de son logiciel qui traite de “ce qu’il veut faire”, une partie du logiciel qui traite de “la réalité de ce qui peut être accompli aujourd’hui”, et un algorithme qui construit une stratégie pour tout ce qui se trouve dans la zone commune les deux autres modules (image au dessus du résumé).
Ce logiciel se ré-ajuste en permanence en fonction de ce qu’il réussit à accomplir ( ce qui sort de son module “je veux”) et du monde qui change autour de lui (ce qui entre dans son module “la réalité”),
Ainsi il créé des nouvelles stratégies perpétuellement et généralement les boites qui vont avec (Paypal, Tesla, SpaceX, SolarCity, The Boring Company, Neuralink, …
Bon alors dit comme ça, ça fait un peu une description robotique de Elon 🤖 … Mais si on réfléchit, qui est le robot, qui suit un plan automatique, lui ou nous ?
La plupart de nos logiciels, à nous, fonctionnent en mode : "parce que c'est comme ça".
Et nous arrêtons de stimuler notre créativité au fur et à mesure que nous grandissons, pour nous plier à la “société”, au “système”, appelle ça comme tu veux …
Nous sommes pleins de dogmes : religieux, politiques, familiaux, …
Notre souci numéro un : se faire accepter par notre “tribu” : dis autrement, les gens qui nous entourent le plus et auxquels nous nous identifions (ça peut aller jusqu’à notre pays, mais souvent notre catégorie sociale). Nous nous conformons à l'influence de nos tribus.
C’est là qu’il en vient à sa thèse énoncée dans le titre : Le cuisinier ou le chef : Ce qui fait la différence entre un cuisinier et un chef, c’est que le cuisinier va de débutant à expert, il peut y avoir des cuisiniers exceptionnels qui sont excellents pour appliquer une recette, voire parfois en y ajoutant une touche perso. Mais un chef invente. Il peut se tromper, souvent d’ailleurs, mais généralement, quand il réussit, il créé tout un nouveau panorama de cuisine. Pourtant il a les mêmes ingrédients que tout le monde.
On croit qu'Elon voit le futur, mais en fait, c'est plutôt que nous sommes coincés dans le passé. Son présent, c’est ce qu’on pense être notre futur.
Dans l’article, on revient à une notion que j’ai déjà abordé avec toi dans un autre article : si on comprend de quoi on a peur, on en a plus peur. Si on comprend ce qui fait que nos dogmes sont dogmes, ce que notre peur du rejet de notre tribu cache, on se libère, et on met à jour notre logiciel.
Alors comment devient on un chef ?
🤷🏻♀️ En comprenant qu'on ne sait rien, tout ce qu'on pense savoir est contestable.
🌏 Si c’est valable pour nous, ça l'est pour les autres : les gens autour de nous ne savent rien non plus.
🧑🏾🍳 On ne peut pas être chef partout à la fois en même temps, en abordant un autre domaine, nous devons comprendre que nous sommes de nouveau cusuinier et remonter la pente, en remettant toutes nos croyances à zéro…
Bien sûr, il en dit beaucoup plus dans ses articles, ses dessins sont hilarants, ses analogies que je n’ai pas toutes mises ici sont génialissimes, c’est un vrai régal de le lire, mais ça prend du temps. Qui ne sera jamais perdu.
Alors je te vois venir (peut-être ?) : “euh …. Alors déjà c’est long, mais en plus tu veux que je lise ça en anglais ????”
BONUS :
J’ai fait la rencontre d’une équipe excellente qui depuis quelques temps a réussi à avoir l’accord de Tim pour traduire tout son contenu en français ! Alors c’est une petite équipe, et elle reste petite vue que des gens très lourds les abandonnent lâchement alors qu’ils avaient dit qu’ils traduiraient “The cook and the chef” par exemple (….. En fait, ils c’est moi, J’ai honte, aucune excuse….), mais ils font un boulot hallucinant malgré cette contrainte 🤩
Voici le site ou tu trouveras déjà une bonne base d’articles traduits, adaptés à notre culture française, et tu peux commencer par la série “L’HISTOIRE DE NOUS”, qui parle de la naissance des États-Unis jusqu’à aujourd’hui (Jeu de mots en anglais entre US comme United States et US comme “Nous”).
Voilà, c’était un gros morceau aujourd’hui, mais c’était vraiment important pour moi que tu découvres ce blog si ce n’était pas déjà le cas. C’est, pour moi, ce qui se fait de meilleur sur internet, avec Gangnam Style (l’une de ces deux affirmations est fausse).
Un petit trou sur ce dont on a parlé avant ? C’est par ici 👇🏼
A demain 😊