Lutter contre sa honte d'admirer et de s'entrainer...
Découverte [PODCAST] : "4 comiques dans le vent mais à contre sens"
J’ai toujours admirer mes ami.e.s 🙏🏼
Et en regardant de plus près, je ne sais pas dire si dans mon schéma l’admiration pousse à l’amitié ou l’amitié pousse à l’admiration. A creuser. Quoi qu’il en soit, le résultat est le même : je les admire.
Alors, je les aime fort hein, mais je n’ai pas un seul exemple d’ami.e qui a accompli des choses énormes dont tu aurais entendu parler dans la presse ou sur les réseaux, donc je n’admire pas mes ami.e.s parce qu’ils sont admirables de façon générale : je les admire pour des détails ou des réalisations particulières, que je trouve, moi, assez fous.
Je les admire parce qu’ils.elles sont drôles, ont écrit un bouquin, sont à fond dans leur sport, la musique, sont passionné.e.s d’une chose qui me paraît tellement complexe à apprendre, sont charismatiques, puissant.e.s (au sens Nietzsche du terme… Et ouais !!! faut suivre les autres mails !!! Bon je te mets juste le passage de la définition ici, 1 minute d’écoute) ou encore parce que j’aime leurs façons de voir la vie.
Je me rappelle d’une phrase qui m’a marqué.
On était à une soirée avec une amie, chez quelqu’un qu’elle connaissait et moi non, et il était fan d’un type de musique qui pouvait paraître un peu “vieux jeu” (rien que l’expression “vieux jeu” est vieux jeu tu trouves pas ?). Je dis ça parce que moi j’avais été bercé dans cette musique par mon père, et j’aimais beaucoup. Mais j’étais étonné de l’entendre dans une soirée à 23 ans.
Je dis à mon amie, qui avait l’air super enjouée :
“Ah bon, tu aimes ce genre de musique toi ?”
Elle m’a répondu : “Non, mais j’aime que lui aime !”
Et cette phrase veut tout dire pour moi sur mon admiration : je pense que jamais je n’aimerai ou même je n’aurai envie de faire ce que mes ami.e.s font, mais j’adore les regarder aimer le faire.
Et le corolaire intéressant est que par la même occasion, je cherche à les rendre fiers ou a me rendre admirable aussi. Pas pour les mauvaises raisons je crois, je le vois plus comme un challenge personnel, un défi. Je n’attends pas leurs retours, je me dis juste que je dois être à la hauteur de ce que moi j’admire chez elles.eux.
Ça me rappelle chez THALES, le midi.
Dans mes dernières années là-bas, je mangeais très vite fait au déjeuner, généralement tout seul, parce que je faisais plusieurs jobs en même temps que je m’étais moi-même imposés, donc le midi était ma pause pour souffler dans un temps optimisé (même si de loin ça faisait très certainement associal-dépressif).
Seulement c’était une énorme bêtise. parce que quelques années auparavant, je mangeais toujours avec 5 ou 6 collègues de services ou unités différents, et on passait nos midis à commenter l’actualité, faire des liens avec nos anecdotes de boulot, parler de culture et d’art, certains étaient même calés en histoire, mais surtout, on se marrait, énormément, un midi sur deux avec eux et je revenais à mon bureau les larmes aux yeux.
C’était une bêtise parce que nos moments me nourrissaient, et cette nourriture était essentielle pour moi.
Et comme ils étaient doués, j’étais stimulé : je n’avais pas leur culture, donc moi j’essayais d’être drôle, je sortais vanne sur vanne : 50% étaient claquées au sol, 40% passaient, 10% étaient très bonnes. C’était ma façon à moi de me dire que j’étais à leur niveau.
De leurs talents à eux naissait une stimulation interne pour moi : m’améliorer dans ce que j’aime faire. Je n’aurais jamais pu concurrencer l’un sur sa culture l’autre sur ses histoires d’enfance ou encore un dernier sur sa maitrise technique des sujets du boulot. Donc mon truc à moi, c’était les blagues, parce que j’aimais écouter leur savoir, mais ce n’était pas le mien.
Et je me rappelle d’une réponse d’interview de Baffie où on lui avait demandé : “Comment faites-vous pour avoir autant de répartie ?”
Baffie (je paraphrase de souvenir) : “Et bien je réponds tout le temps, je me force à trouver un axe, un angle de vanne qui correspond à la situation : ce qui fait que j’en sors certainement 1000 par jour, au début il y en avait 90% de mauvaises, puis à la fin on s’améliore”.
Là où admirer quelqu’un et tenter des vannes qui finissent en bides sont deux sujets mal vus, moi j’y trouve deux avantages : être reconnaissant et m’accepter dans l’essai.
Si tu n’es pas encore abonné.e, découvre les autres articles ici !
Le groupe fait rire les autres
Et je me souviens après ces repas du midi, que de retour dans mon open space, souvent des collègues qui m’avaient croisé à la cantine (je sais, on dit restaurant d’entreprise, mais en vrai, toi et moi on sait que c’est une cantine si tu l’as déjà vécu) me disaient, grands sourire aux lèvres : “et bah ça se marrait pas mal ce midi hein !”
l’impact de nous voir rire ensemble, faisait rire les autres. La je ne t’apprends rien; tu l’as toi-même ressenti j’imagine ce rire communicatif.
Je me place plutôt de l’autre côté : plus tu es au contact de gens dans un groupe que tu admires, qui te pousse ainsi à t’entrainer et à te dépasser, plus tu créés une “aura” positive et drôle autour de toi : tu as un impact positif à rebond.
C’est exactement ce que je ressens, en tant que spectateur cette fois, quand j’écoute ce podcast.
J’ai une affection toute particulière pour Seb Mellia : je le trouve très drôle mais souvent dans la retenue, dans l’auto-dérision du mec marrant mais qui n’a pas réussi. Et d’ailleurs, je n’ai pas étudié pourquoi il n’a pas plus percé que ça, mais dans ma perception de “talent pur”, je le trouve largement dans le groupe de tête (même s’il a déjà percé 100 fois plus que la majorité des standupers, soyons clairs).
Il s’agit toujours d’un entourage, d’une volonté et d’actions concrètes j’imagine, et justement j’ai une théorie quant à lui : Je pense que son admiration pour le talent des autres au lieu de le stimuler complètement laisse en lui un pourcentage de fatalisme : “ils.elles sont tellement doué.e.s, jamais je n’arriverais à leur niveau”. Je ne sais pas, toujours dans ma théorie, si c’est conscient ou non. Mais voilà, ma théorie ne sert à rien parce que 1/ Je ne le connais pas et 2/ Être psychanalysé ne fait pas de moi un psy !
Je pense qu’il lui manque un thème aussi, un axe qui détermine son style et le message qu’il veut passer à travers l’humour, comme Fary Lopes, Thomas Wiesel, Kyan Khojandi, Blanche Gardin ou Shirley Souagnon, tou.te.s différent.e.s mais avec un message clair.
Quoiqu’il en soit, je trouve que le plateau est toujours bien trouvé, en tant qu’animateur-amateur du podcast, Seb ne lance que quelques sujets rapidement et laisse son panel remplir le vide incroyablement bien, ce qui pousse à l’introspection des artistes, à leur imagination et à leurs plus vieilles anecdotes. Et parfois à des embrouilles.
Il y a aussi une chaine Youtube, mais à part si tu aimes vraiment les images pour t’imprégner du message, le voir en vidéo n’apporte aucune plus-value.
Les deux qui sortent du lot
Titre de section complètement mensonger et putaclic : je t’avoue, ce sont les 2 seuls que j’ai écouté jusqu’au bout, parce que je suis moi-même fan de Manu Payet et Doully
🙀 Ep 8 - Baptiste Lecaplain, Benjamin Verrecchia, Doully, Seb Mellia : Doully est impressionnante, elle a un parcours de vie, une histoire qui est exceptionnelle. Et elle a réussi à en fabriquer un personnage très drôle. Et pourtant, elle a dû en ch… un maximum. J’aime beaucoup Baptiste aussi, ici il sort une anecdote sur son couple, où il a clairement le mauvais rôle, mais dés qu’il raconte quelque chose, sa mise en scène innée prend tout de suite et tu es obligé d’au moins sourire, même si tu estimes que c’est un conn… Je te laisse découvrir par toi-même.
🐶 Ep 7 - Manu Payet, Hakim Jemili, Christine Berrou, Seb Mellia : Seb est fan absolu de Manu. Originaires tous les deux de La Réunion, il y a un lien, mais tu sens pendant le podcast qu’il rit “trop”, qu’il est suspendu à ses lèvres, il l’avoue lui-même et en blague, c’est touchant et drôle. Et d’ailleurs, je le trouve encore plus fort que d’habitude : peut-être que Manu a joué le rôle de stimulant. Ombre au tableau : Christine n’est pas assez mise en avant à part pour parler d’un sujet précis, alors qu’elle a des très bonnes punchlines et j’aurais aimé la connaitre plus.
Voilà pour aujourd’hui : 2eme épisode de “se marrer un peu avant les fêtes”.
Je te rappelle, si tu es abonné.e depuis longtemps, qu’un questionnaire est ouvert encore 4 jours pour m’aider à construire le nouveau DansMaZone cru 2021, et que ton avis peut vraiment contribuer à en faire de quelque chose de magnifique qui comblera les millio…. pardon les 180-190 personnes qui me suivent !
A demain 👋🏼