Les dessins animés devraient être une UV de MBA ...
Découverte [VIDEO PERSO] : "#KeepLearning - Prendre la parole en public"
J’ai toujours aimé les dessins animés.
Comme tout le monde finalement : depuis petit avec le club Dorothée et aussi les Disney sur grand écran 🎬🍿
On avait un rituel avec mon père : le mercredi, dans les années 90, on allait aux Arcades (Noisy Le Grand, 93, ma ville de naissance, “Represent”) pour voir le film, et ça se terminait en MacDo pour le déjeuner à se refaire les scènes, se répéter les blagues qu’on avait bien aimées et puis parler de plein de choses qui n’avaient rien à voir ….
C’était un moment magique pour moi : je me rappelle la texture, l’odeur, le bruit du papier des gâteaux desserts qu’il y avait dans le Happy Meal, avec tous les personnages qui n’existent plus maintenant. Si tu te souviens de Hamburglar, t’es un.e vrai.e. 🦹🏻♂️
C’est comme ça que j’ai découvert Aladdin ou encore Le Roi Lion.
Et surtout, je me souviens que le fait d’en parler avec mon père après m’aidait encore mieux à comprendre ce que je venais de voir : d’une part car je le restituais avec mes propres mots et d’autre part car mon père m’expliquait ce que j’avais loupé, les chainons manquants inaccessibles pour mon jeune esprit.
J’imagine que tu as des souvenirs à peu près similaires ? Encore une fois : normal ! On était petit.e.s.
Oui… Sauf que je crois que j’aime encore plus les dessins animés aujourd’hui… Et j’ai 37 ans 🤦🏻♂️
Je les aime surtout plus maintenant car je peux me trouver une excuse pour aller les voir encore au cinéma, cette excuse a un nom : Charlie, ma fille de 5 ans !
L’avantage, et j'ai appris que c'était normal pour un enfant (désolé papa de t’avoir imposé ça), c'est qu'elle veut les regarder plusieurs fois chacun.
Ce qui me permet à chaque visionnage de décrypter un peu plus l’intrigue, les messages et de l’analyser avec un autre regard en cherchant des détails sur des informations différentes, que les réalisateurs du film les aient introduites consciemment ou non.
Et pour chacun des dessins animés, je suis effaré du talent de celles.ceux qui créent les histoires, inventent les dialogues, incrustent des références, visuelles ou auditives, et dessinent des personnages dont on se souvient toute sa vie.
J'en viens même à m'en servir professionnellement, comme quand je dissèque l'aspect intrapreneur/entrepreneur de Woody dans Toy story 4, la valeur de l'apprentissage dans Les Croods avec Grug ou encore le côté spirituel de la Reine Des Neiges 2 (cet article là, j’ai mis tellement de temps et d’amour à l’écrire, mon préféré à vie peut être, mais carrément sous-côté)
Parlons en justement : je déteste les dessins animés de princesses classiques, LA Belle Au Bois Dormant ou Blanche-Neige me sont insupportables : mais pour RDN2 (quand tu dis “RDN”, t’es irrécupérable....), ils ont atteint le sommet : c’est un chef d’œuvre. Il a presque réussi à détrôner Vaïana dans mon cœur 🏄🏽♀️
Pourtant je n'avais pas aimé le premier.
Mais que je l’aime ou non, il y a quelque chose de génial dans ce premier volet, le secret de fabrication “Disney” : la construction de l'histoire.
Si tu es nouveau.elle et que tu aimes les histoires, j’en ai plein… viens …
Les gens veulent passer “un bon moment”
On doit tou.te.s se vendre à un moment de nos vies.
Pour jouer avec un.e copain.e, pour trouver un partenaire, pour demander une augmentation, pour lancer un projet, pour défendre une cause, pour convaincre ses enfants, ….
Pour ça, il nous faut apprendre un outil essentiel, la rhétorique, mais j’y reviendrai dans un autre post dédié ….
Et un second outil essentiel : apprendre à raconter une histoire.
Les gens se ficheront de ce que tu as a à dire (ouais, ils sont comme ça les gens) si ils ne ressentent aucune émotion quand tu le dis.
C’est cette émotion qui déterminera si ce que tu cherches à faire passer aura un impact ou pas.
La tradition orale multi-millénaire et l’adaptation de notre cerveau à ces échanges de paroles se sont ancrées en nous, êtres humains, créant ainsi rien qu’à l’écoute, sans même le vivre pour de vrai, des activations de notre empathie, de notre stress ou d’autres émotions.
Quand je t’ai parlé du MacDo, avec mon père, ça a peut être éveillé en toi de la nostalgie, de la joie ou de la peine (j’en suis désolé si c’est le cas).
C’est cet effet qui nous rend vraiment attentif à ce que l’autre nous dit, et c’est le meilleur moyen pour le cerveau de se souvenir de ce qu’il a entendu.
D’ailleurs, si tu veux te souvenir de dates importantes, raconte-toi l’histoire qui va avec (Lis bien parce que je parle de sauver tes relations amoureuses là…)
En conclusion : tu dois savoir utiliser les histoires, le storytelling comme on dit, pour faire passer tes messages et les incruster dans la tête de ton audience (si c’est devant plusieurs personnes, mais il peut s’agir uniquement d’une personne en face de toi).
Attention néanmoins : le storytelling doit avoir une base majoritairement vraie, réelle : tout ce que je te raconte sur moi s’est réellement passé, je l’ai vraiment vécu. Par contre, tu auras sûrement une partie romancée : tout ne s’est peut-être pas passé au moment exact auquel tu fais allusion, tu rajoutes peut-être une ou deux phrases pour éclaircir la scène, voir un seul personnage en plus qui amène une compréhension plus simple pour celles.ceux qui n’y étaient pas… Mais à 70-80%, ça doit être vrai.
Dans cette vidéo, je ne parle que d’un cadre que je connais bien : faire un “talk”, sorte de mini-conférence, pour inspirer les gens sur un sujet de ton choix, afin de leur donner envie ensuite d’aller plus loin avec toi (stop, je ne parle plus de relations amoureuses là, enfin si, enfin je ne sais pas, mais ne focalise pas la dessus ok ?)
Ces conseils s’adaptent aussi dans d’autres environnements, mais pas exactement de la même manière.
En résumé, je dis quoi ?
Si tu n’as pas le temps de regarder la vidéo, voilà ce que je te propose d’en retenir :
🕺🏻 La règle du “tout passe par le physique, rien par le verbal” est fausse : oui, on l’a vu la semaine dernière, ta posture, le ton de ta voix, tes mouvements : ça a une importance, pour le premier contact et pour maintenir le rythme. C’est tout. Si tu n’as rien à dire dans le fond, ça ne sert strictement à rien. L’inverse n’est pas vrai (demande aux geeks plutôt renfermés qui lèvent des millions pour leurs startups si le contenu de leur pitch n’est pas important),
😲 C’est bien mieux de raconter une histoire dans laquelle les gens peuvent se projeter : avec des expériences, des anecdotes, du vécu,
😱 Désapprendre à avoir honte : honte de lever la main, honte de ne pas être un.e expert.e, honte de montrer nos émotions : tout ce formatage dans lequel on a grandi réduit l’élan que peut prendre une histoire,
😬 Ne pas avoir peur de parler de notre vécu : ça passe ou ça casse c’est sûr, si on parle de nos échecs, de notre parcours plus ou moins chaotique, de nos expériences heureuses ou malheureuses, si on donne notre avis, ça peut ne pas plaire, tant pis : à celles.ceux à qui ça plaira, ça plaira x100
🏗 Le secret d’une bonne histoire, c’est la trame, sa structure : 1. Le contexte : situer le début de son histoire avec une anecdote remplie de dates, de personnages, 2. Le bonheur partiel : raconter que notre vie avance, il y a du bon, mais il y a quelque chose qui manque, qui ne va pas, 3. Le drame et les difficultés : tout explose, et on remonte la pente, petit à petit, avec des exemples issus de nos expériences et de ce qu’on en a appris, 4. La chute : c’est l’apothéose, le passage de notre vie d’un état instable à un état harmonieux, il reste forcément des choses à changer, mais on se sent tout même libéré (délivrééééééé), 5. le rebondissement : conclure en revenant sur l’anecdote du début, celle dans le contexte.
🤜🏼 Introduire un ou deux messages forts : pourquoi faire une structure ? Et bien justement pour que ce soit plus facile de faire passer nos messages dans la tête de celles.ceux qui nous écoutent. Il est alors crucial de savoir pourquoi nous venons parler ? qu’est-ce qui nous pousse à élever la voix : quelle cause, quel projet, quel rêve ? Ainsi notre contexte, nos difficultés, les anecdotes et l’expérience que l’on va utiliser doivent servir ces deux messages. Car au moment de la conclusion, quand on va énoncer explicitement ces messages, le mieux est d’obtenir un hochement de tête approbateur de l’audience, qui signifiera : “Bah oui, vue l’histoire que tu viens de me raconter, je les comprends bien tes messages et je suis d’accord avec toi”. Enfin, au moins une partie de l’audience.
⏱ Gérer la dernière minute avant le moment où l’on va parler : 1. Se mettre dans un coin et respirer, se calmer et se dire que l’on est chez nous partout, 2. Maîtriser l’environnement : se renseigner sur l’endroit et le matériel du jour J, 3. Apprendre les premières phrases par cœur : le stress est à son plus haut niveau pendant les 30 premières secondes, après il se réduit drastiquement, on optimise ces 30 premières secondes avec du “par cœur”.
Pour aller plus loin :
Si tu es curieux.se (et que tu veux anticiper d’autres mails à venir), voici deux références que j’ai utilisées pour cette vidéo :
- La rhétorique face à la communication non verbale,
- Le storytelling du héros,
C’est tout pour moi ! Pour t’entrainer, tu peux reprendre ma vidéo de la semaine dernière, et voir si je respecte la trame 🧐
C’est le moment de m’aider : partage cet article à ton.ta meilleur.e ami.e, ton crush, ta mère, ton oncle, ta cousine, Elon Musk…
A demain 🤓